foyer ; la bonne femme était aveugle et le bonhomme se mourait.
— Ah ! dit-il, mes pauvres gens, vous avez l’air bien malheureux.
— Ah ! oui, monsieur, soupira le bonhomme ; c’est le bon Dieu qui me punit.
— Avez-vous des enfants ?
— Oui, j’ai une fille qui s’appelle Marie ; sans elle, nous ne mangerions pas de pain.
— Vous n’avez pas d’autre enfant ?
— Non, monsieur, ou plutôt si, j’ai eu deux garçons ; mais je les ai abandonnés ; c’est pour cela que le bon Dieu me punit.
La jeune fille rentra alors à la maison, et quand elle vit le beau monsieur, elle trouva qu’il ressemblait à son frère Pierre, mais elle n’osa le dire.
Le jeune homme prit la bourse du géant qu’il portait toujours sur lui et dit :
— Vous avez l’air bien pauvres, et votre maison tombe par terre ; je vais vous donner de quoi la réparer.
Il tira mille francs du dedans de la bourse