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— Ce n’est pas tout, dit le géant ; regarde ce manteau ; quand on le met sur le beau côté, il est tout doré ; quand on le met sur le revers, on est invisible, et l’on peut se transporter où l’on veut.

— Ah ! dit Pierre, mon cousin, mettez-le moi sur le dos pour voir comme je serai beau.

Le géant le lui mit et Pierre lui dit :

— Je ne croirai jamais qu’en mettant ce manteau-là on est invisible.

Le géant retourna le manteau et le plaça sur les épaules de Pierre qui lui dit : « Me vois-tu, maintenant ! — Non, répondit le géant. — Je ne suis pas plus ton cousin que celui du pape, » dit Pierre ; et comme il voyait que le géant était en colère, il ordonna à son manteau de le transporter chez sa grand’mère ; mais auparavant, il avait pris au géant sa bourse inépuisable. Il se souvint alors de son père et de sa mère, et il ordonna à son manteau de le conduire chez eux. Il arriva dans une pauvre cabane, où il trouva deux pauvres vieillards assis, chacun d’un côté du