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était grand, crut que Pierre disait vrai ; il finit par l’appeler son cousin, et il lui dit :

— Cousin, je vais te montrer comme je suis riche ; d’abord j’ai des cochons très gras.

Il le fit descendre et entrer dans une chambre où il y avait beaucoup de vêtements d’hommes et de femmes.

— C’est là, dit le géant, que je mets la peau de mes cochons.

Ils entrèrent ensuite dans une grande salle où il y avait beaucoup d’hommes.

— Regarde, dit-il, voilà mes cochons ; mais ce n’est pas tout de te les montrer, tu vas voir comment je m y prends pour les tuer.

En disant cela, il saisit un des hommes, et ouvrit une trappe qui, en retombant sur l’homme, lui coupa la tête. Le corps alla rouler aux pieds de Pierre, qui eut bien peur, mais ne bougea pas cependant.

— Maintenant, dit le géant, que tu as vu mes cochons ; je vais te montrer mes richesses.

Il lui fit voir un appartement rempli d’or et un autre qui était rempli d’armes.