Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La fille les prit par la main et leur dit :

— Venez avec moi ; ma maîtresse veut vous parler.

— Mais, répondit Pierre, nous ne la connaissons pas.

— Cela ne fait rien : venez avec moi ; elle ne vous fera pas de mal.

Quand ils furent dans la salle où était la dame, elle leur dit :

— Comment vous appelez-vous, mes enfants, et que faites-vous par la ville ?

Ils lui racontèrent ce qui leur était arrivé.

— Embrassez-moi, mes enfants, dit la dame, qui les trouva encore plus gentils de près que de loin ; c’est moi qui suis votre grand’mère.

— Ah ! que nous sommes contents ! répondirent les petits garçons, et ils lui sautèrent au cou.

Le soir venu, la dame les mena dans une jolie chambre, et les fit se coucher. Le lendemain, quand la servante vint faire leur lit, elle trouva mille francs sous leur oreiller.