Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je vais me débarrasser d’eux pour les punir. Holà ! Pierre et Yves-Marie, venez avec moi ; nous allons aller voir votre grand’mère qui demeure loin, bien loin d’ici.

Les voilà partis ; ils marchèrent longtemps, si longtemps, que les enfants ne pouvaient plus mettre un pied l’un devant l’autre. Quand leur père vit qu’ils étaient fatigués, il leur dit :

— Asseyez-vous sur le bord de la route, et attendez-moi ici ; je ne tarderai pas à revenir.

Les deux garçons s’étendirent sur le bord du chemin ; mais ne voyant pas revenir leur père, ils se mirent à regarder de tous côtés, et à crier : Papa ! Papa ! mais le bonhomme était déjà loin.

— Ah ! dirent-ils en pleurant, qu’allons-nous devenir ! Nous ne savons pas où notre grand’mère demeure et nous n’avons pas fait attention à la route par laquelle nous sommes venus.

Ils se mirent pourtant à marcher, et, à la nuit, ils trouvèrent une meule de paille où ils