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n’est pas grosse ; il n’y aura pas grand’chose à manger dessus. Tiens, lui dit-elle, voilà la tête.

Le petit garçon la mangea, puis il dit à son frère :

— J’ai mangé du petit oiseau.

Yves-Marie, c’était l’autre garçon, vint dire à sa mère :

— Pierre a mangé du petit oiseau ; donne-m’en aussi un peu.

— Ah ! pensa la bonne femme, le monsieur ne fera pas grand’chose du cœur ; il est si petit : tiens, régale-toi avec le cœur, et laisse-moi tranquille.

Voilà le monsieur qui arrive avec ses deux fils. On se mit à table et ils ne mangèrent que du bout des dents, car la cuisine n’était pas bien bonne.

— Apportez-moi le petit oiseau, dit le monsieur.

La bonne femme mit le petit oiseau sur la table.

— Où est donc la tête ? demanda le monsieur.