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petit oiseau ; en le regardant avec attention il vit sur sa tête de petites lettres, si fines qu’il fallait pour les lire être aussi savant qu’un maître d’école. Mais le monsieur avait eu de l’éducation, et il lut l’inscription : « Celui qui mangera ma tête trouvera tous les jours en s’éveillant mille francs sous sa tête ; celui qui mangera mon cœur épousera la fille du roi. » Le monsieur se mit à penser, et tout en pensant, il regardait la petite Marie, la fille du bonhomme, qui était bien gentille dans ses habits neufs.

— Quel âge a votre fille, bonhomme ?

— Ah ! répondit-il, je n’en sais trop rien ; elle a peut-être bien quinze ans ; mais demandez à notre femme, elle saura mieux que moi vous dire son âge. Quel âge a notre fille, Yvonne ?

— Elle vient d’attraper ses dix-sept ans, répondit la bonne femme.

— Hé bien, dit le monsieur ; écoutez-moi, bonnes gens : j’ai deux fils ; si vous voulez, votre fille épousera l’un d’eux.