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le malheur de lui faire du mal, je ne te manquerai pas, foi de Dieu !

Au soir, le bonhomme revint, et comme il n’avait fait qu’une demi-journée, il ne rapportait qu’une demi-gâche de pain ; dès qu’il l’eut déposée, il alla regarder le petit oiseau dans sa cage, et fut bien content de le voir en bonne santé.

Le lendemain matin, dès qu’il fut levé, il courut à la cage, et y trouva un petit œuf d’or ; il le montra à ses enfants, qui furent bien joyeux ; puis en allant à sa journée, il le porta au bourgeois chez lequel il travaillait. Celui-ci lui demanda s’il voulait le vendre.

— Volontiers, dit le bonhomme.

— Eh bien ! voilà dix écus pour toi.

Le bonhomme acheta du pain, de la viande et des habits ; et en rentrant, il dit à sa femme :

— Je suis bien content ; mon bourgeois m’a donné dix écus de mon œuf. Tu vois que je n’ai pas perdu ma journée hier.

Le lendemain matin, il trouva encore un