où tout le monde était triste. C’est que la dame, sa fille et son fils étaient bien malades ; le château était rempli de médecins et même de reboutous ; mais ils ne pouvaient guérir leur mal. Petits-Yeux entra dans le château, et dit que peut-être il pourrait soulager les malades. Le seigneur lui promit, s’il réussissait, de lui donner sa fille en mariage.
Petits-Yeux demanda s’il n’y avait pas au château quelque oiseau ou quelque autre animal. On le conduisit dans la basse-cour, où il vit un coq.
— Beau coq, lui dit-il, pourquoi y a-t-il des malades au château ?
— Tu ne sais pas ? répondit le coq en chantant ; il y a un crapaud sous le lit, et c’est lui qui rend le monde malade.
Petits-Yeux tua le coq et répandit son sang auprès du lit ; alors le crapaud sortit en sautillant du château et les malades furent guéris tous les trois.
Le seigneur fut si joyeux qu’il donna sa fille en mariage à Petits-Yeux. Ils firent de