Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/63

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Hé bien, dit la reine des fées en s’adressant à la femme, dans trois mois il vous viendra un fils, si vous voulez que je sois sa marraine.

— De tout mon cœur, ma bonne dame, répondit la femme ; c’est un grand honneur que vous nous ferez.

Au même instant la fée disparut. Trois mois après, la femme mit au monde un garçon, et elle était bien contente, car il était gros et fort. Dès qu’il fut né, son mari appela à grands cris les fées ; aussitôt leur reine entra dans la maison, suivie d’une troupe nombreuse de fées, et de musiciens de toute espèce qui jouaient des airs. L’enfant fut baptisé, et la reine, qui était sa marraine, dit qu’il s’appellerait Petits-Yeux, parce qu’il avait les yeux petits, quoique bien éveillés, et elle lui accorda le don d’y voir clair. Chacune des fées lui fit aussi un don, puis elles disparurent ainsi que les musiciens.

L’enfant grandit ; il n’était jamais malade, et il venait comme la pâte dans la met (huche).