marris de n’en point avoir. Un jour ils se dirent :
— Il y a des fées dans la houle qui est au-dessous de nous et qui s’enfonce bien loin dans la terre ; si nous leur demandions un enfant, peut-être qu’elles nous l’accorderaient.
Ils se mirent tous les deux à crier :
— Mes bonnes dames, faites que nous ayons un enfant pour nous consoler sur nos vieux jours !
Quelques instants après qu’ils eurent prononcé cette prière, ils entendirent la musique qui jouait sous terre pour faire danser les fées. Quand le bal fut terminé, la musique cessa ; une belle dame entra dans la maison et se montra au bonhomme et à la bonne femme. C’était la reine des fées qui leur demanda pourquoi ils l’avaient appelée à leur secours.
— Ah ! madame, répondirent les bonnes gens, nous sommes mariés depuis plusieurs années ; mais nous n’avons point d’enfant, et pourtant notre plus grand désir serait d’en avoir un.