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moment où ils viraient de bord, ils virent venir à eux un joli petit bateau. Il était monté par deux fées et un féetaud. Les fées dirent au bonhomme :

— Pêcheur, hier nous avions promis de te récompenser ; aujourd’hui nous venons accomplir notre promesse ; désormais tu n’auras plus besoin de naviguer. Voici une bourse qui te permettra de vivre à ton aise, mais ne dis à personne de qui tu la tiens.

Le féetaud parla à son tour et dit au fils du pêcheur :

— Toi, mon garçon, tu es jeune et fort ; tu peux naviguer ; et puisque tu es marin, voici un petit bateau que je te donne : il deviendra grand ou petit, à ta volonté, et grâce à cette baguette, il marchera tout seul, aussi vite que tu voudras.

Les pêcheurs étaient bien contents : ils remercièrent les fées et le féetaud et s’en revinrent chez eux, sans pêcher davantage ce jour-là. Comme ils avaient le moyen d’être à l’aise ils se mirent à vivre comme des sei-