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et ils mirent quatre jours pour s’en revenir. Enfin ils arrivèrent à la pointe de l’Isle, et les fées et les féetauds se firent mettre à terre. Avant de quitter le pêcheur et son fils, ils leur dirent :

— Puisque vous avez été bons pour nous, désormais nous vous protégerons, et dès demain vous serez récompensés.

Le vieux pêcheur était bien content d’être sous la protection des fées ; il amarra son bateau dans le havre, et il s’en retourna au village de l’Isle avec son fils ; chacun fut joyeux de les revoir, car on les croyait noyés, et il y eût de grandes réjouissances pour célébrer leur retour.

Le lendemain, il faisait un temps magnifique : le vieux pêcheur sortit avec son fils pour aller à la pêche, et ils se dirigèrent du côté du Cap Fréhel ; mais comme ils avaient vent debout, dès qu’ils eurent doublé la pointe, ils furent obligés de virer de bord et de courir sur Chêlin pour chercher le vent. Leur bordée les mena presque au pied de la falaise. Au