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des Montagnes d’Or arriva avec son père dans un beau carrosse, couleur du soleil ; ils essayèrent de réveiller Décampe, et même de le monter de force dans la voiture ; mais il était comme collé au sol, et ils ne purent le soulever.

La princesse se désolait :

— Tout est fini, dit-elle, je ne puis plus revenir ; voici, ma fille, un petit âne que vous donnerez à Décampe, pour lui faire voir que je suis encore venue le chercher, et vous lui direz que j’ai bien pleuré.

Dès que la princesse se fut éloignée au grand galop des chevaux de son carrosse, Décampe se réveilla et la petite fille lui apprit que la princesse venait de partir. Il était si chagrin d’avoir encore dormi, qu’il se mit à pleurer comme un enfant.

— Je vais partir d’ici, dit-il, et aller à la recherche de la princesse.

Il prit son âne par la bride, et le voilà en route.