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loin. Je suis à ma journée à arracher des ardoises ; si vous voulez faire ma besogne pendant quelque temps, je vous le ramènerai.

Le monsieur y consentit ; le hausseur monta dans la voiture, et partit au triple galop. Bientôt le meunier arriva.

— Que faites-vous là ? demanda-t-il au monsieur ; qui vous a permis de découvrir mon moulin ?

— Je remplace un ouvrier qui vient de partir.

— Je n’ai dit à personne d’enlever mes ardoises ; aussi vous me paierez la réparation.

Le monsieur vit bien que c’était le hausseur qui lui avait joué ce tour, et il s’en revint tout penaud à la maison.


(Conté en 1883 par Alexis Leparc, du Gouray, âgé de 17 ans.)