dans la grange, après lui avoir laissé plusieurs chandelles de résine, afin qu’il pût voir ce qui se passerait.
À minuit, une bête d’une grandeur épouvantable et horrible à regarder, sortit de dessous le pressoir et s’avança vers lui : comme il était courageux, il ne recula pas.
— Tu es brave, dit la bête : veux-tu jouer avec moi à perçoirine perçoirette ?
— Quel jeu est-ce ?
— Il faut se coucher sur le pressoir, et se laisser serrer par les vis qui servent à presser les mottes de cidre. Quand tu auras subi cette épreuve, je m’y soumettrai à mon tour.
— Bien, dit le garçon, mais tu cesseras de serrer quand je crierai : assez !
Il se coucha sur le tablier, et la bête se mit à faire tourner les vis : dès que le garçon sentit qu’elles le touchaient, il cria d’arrêter, et la bête desserra aussitôt.
— À ton tour maintenant, lui dit-il.
La bête se coucha, et le garçon se mit à manœuvrer les vis ; mais la bête eut beau