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émondait un chêne. Il leur demanda d’où ils venaient ainsi en habits des dimanches.

— Ah ! répondirent-ils, nous venons de l’enterrement du bonhomme un tel.

— Et où est-il enterré ?

— Dans un bon endroit ; il est en face du confessionnal de son fils.

L’émondeur, qui était le diable, descendit de son arbre, prit une hache, une bêche et un couteau qu’il avait déposés au pied, et il se rendit à l’endroit où était enterré le bonhomme. À son arrivée, les portes de l’église s’ouvrirent avec un bruit épouvantable : le diable y entra, et avec sa bêche, il se mit à ôter la terre qui couvrait la chasse ; puis il l’ouvrit et en ôta le corps qu’il commença à écorcher.

Mais le prêtre s’était caché dans son confessionnal, où il avait son Asperges-me (goupillon) et une poële remplie d’eau bénite. Il se mit à en jeter au diable, qui poussa des cris à faire trembler l’église ; le prêtre ne cessa de l’arroser que quand il lui eut promis de renoncer à la peau du défunt. Et il força le diable à