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fils à l’école, où il fit promptement ses études, puis il fut ordonné prêtre.

Cependant les années se passaient, et le bonhomme sentit la mort approcher. Alors il se rappela qu’il avait vendu sa peau au diable, et il commença à avoir de l’inquiétude. Il fit appeler son fils aîné, et il lui raconta le marché qu’il avait fait, en lui demandant ce qui lui arriverait après sa mort.

— Mon cher père, répondit le prêtre ; le diable aura votre peau, et il n’est pas en mon pouvoir de la lui arracher.

Le bonhomme fit appeler son second fils, qui était un saint prêtre, bien charitable aux pauvres gens, et il lui raconta que pour faire de lui un prêtre, il avait vendu sa peau au diable.

— Ne craignez rien, mon père, dit le fils ; avec l’aide de Dieu, je vous débarrasserai de Satan.

Le bonhomme mourut tranquille et on l’enterra. Ceux qui revenaient après la cérémonie virent sur le bord de la route un homme qui