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en mauvaise santé. Sur sa route il trouva des marais et des chemins creux, mais au lieu de les éviter, il se roulait dans la boue, et il n’y avait pas sur lui un seul endroit qui ne fût sale à faire répugnance.

Il finit par arriver chez le Lion, près duquel était compère le Loup. Le Lion lui demanda d’une voix rude pourquoi il n’était pas venu plus tôt lui rendre visite. Compère le Renard s’excusa, en disant qu’il avait parcouru tout le pays pour consulter des médecins et connaître quel remède il fallait pour guérir le roi, et que c’était pour cela qu’il était si « bouillonneux » ; mais il assura qu’il avait fini par savoir comment il fallait s’y prendre.

Voilà le Lion bien content ; il adoucit sa voix, et demanda à compère le Renard ce qu’il fallait faire. Compère le Renard répondit :

— Voici : il faut tuer Glaume le Loup, l’écorcher tout chaud, puis vous envelopper dans sa peau comme dans une couverture ; en peu de temps vous serez guéri.