Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/235

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rouets chantaient et jouaient comme des musiques. À mesure que le fil se faisait et se déroulait, un régiment de petits fions prenaient le fil, le dévidaient, le tissaient et ils n’étaient guère de temps à faire une pièce de toile.

La femme de Saint-Cast était bien ébahie de voir les rouets qui jouaient de la musique, et les petits fions qui tissaient, et elle restait à les regarder. Quand vint l’heure du dîner, les fées invitèrent la pêcheuse à se mettre à table avec elles. Elle mangea de bon appétit, et trouva tout à son goût.

Quand le repas fut fini, un des petits fions se mit à chanter ; les autres répétaient, et ils chantaient si bien que la femme restait en extase à les écouter. Quand leur chanson fut finie, la pêcheuse de l’Isle remercia les fées et leur dit qu’elle allait s’en retourner au village et qu’elle était bien contente.

— Connaissez-vous Mignette ? lui demanda une des fées, le bonhomme Mignette, à qui j’ai guéri le pied.