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mépriser sa défense serait mis à mort, quel qu’il fut.

Ce roi avait deux fils qui, peu de temps après le départ de leur père, eurent envie de chasser. Quand ils voulurent entrer dans la forêt royale, les gardes s’y opposèrent, en disant que la défense était pour tout le monde ; mais les princes dirent que leur père avait sans doute eu l’intention de faire exception pour eux, et ils menacèrent les gardes d’entrer de force dans la forêt, s’ils ne consentaient pas à les y laisser pénétrer de plein gré. Les gardes cédèrent, et pendant plusieurs jours les princes se livrèrent au plaisir de la chasse.

À son retour le roi s’aperçut qu’on avait enfreint ses ordres, et il fit venir ses gardes ; il leur reprocha durement leur négligence, et il jura de les faire pendre, s’ils ne lui découvraient les noms des coupables.

— Ce sont vos fils, sire, qui ont chassé, et nous n’avons osé porter la main sur eux.

— Ils mourront, dit le roi ; j’ai donné ma