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retour, ils devaient replacer ce qu’ils avaient enlevé, sans que rien y parût.

La servante de celui chez qui s’étaient faites les opérations voulut savoir pourquoi ils étaient restés si longtemps ensemble ; elle entra dans la chambre, et le chat s’y glissa aussi derrière elle, sans qu’elle s’en aperçût. Elle regarda ce qui était dans le plat, mais comme elle avait l’habitude de voir chez son maître des membres humains, elle sortit bientôt, et ferma la porte.

Quand le chat vit qu’elle était partie, il alla du côté du plat, et mangea tout, œil, cœur et bras.

La servante étant retournée dans la chambre de son maître, vit que le chat avait tout mangé, et elle en fut bien contrariée, car elle pensait qu’elle serait grondée.

Elle attrapa le chat, le tua et lui ôta un œil, qu’elle mit à la place de celui qu’il avait mangé. On avait pris dans les environs un voleur, auquel on avait coupé un bras, et qu’on avait laissé ensuite partir, en lui disant