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pour mon enfant qui va naître bientôt ; mais je ne puis en trouver, car j’ai eu tant de garçailles que personne ne veut nommer celui-ci.

— Eh bien ! si vous voulez que je sois la marraine de votre enfant, venez dans ce chemin quand il sera né, et je vous amènerai un parrain.

Le bonhomme alla conter à sa femme la rencontre qu’il avait faite, et elle fut bien contente. À la naissance de l’enfant il ne manqua pas de se trouver au rendez-vous ; Margot La Fée était à l’attendre, et elle lui dit :

— Tu as eu un petit garçon ; je vais aller chercher un compère, et je serai bientôt chez toi.

Elle y arriva, portant toutes sortes de bonnes choses pour son filleul et pour les gens de la maison. Pendant le repas, Margot La Fée dit à son compère :

— Je désire que cet enfant ne change pas de taille jusqu’au moment où il nous aura fait nous tenir le ventre à brassée, à force de rire.