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sonne, et ils se rembarquèrent en criant comme si on les écorchait.

En arrivant à terre, ils rencontrèrent le capitaine et l’équipage qui étaient prêts à se rembarquer.

— Capitaine, dit un des Chinois, le diable est à votre bord.

— Ah ! répondit en riant le capitaine, il aurait bien dû t’emporter.

Quand il arriva à bord, le rat lui raconta comment il avait reçu les Chinois qui voulaient voler le navire ; le capitaine fut bien content. Il vendit son chargement très-cher, et il disait :

— Depuis que je navigue, jamais je n’avais gagné autant d’argent qu’à ce voyage-ci ; il parait que c’est le rat qui me porte chance. Aussi je lui donnerai une de mes filles.

Le navire fit voile pour la France, et, comme le capitaine était de bonne humeur, tout le monde était content et heureux à bord. Mais il ne faisait guère de vent ; le retour fut long, et quand le navire arriva à Nantes, le