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— Veux-tu venir mousse à mon bord ?

— Volontiers ; mais combien me donnerez-vous par mois ?

— Trente francs, et si tu fais bien ton métier, au second voyage, je t’en donnerai quarante.

— Quand partez-vous ?

— Après-demain.

— Hé bien ! demain je serai prêt, et je me rendrai à bord.

Le capitaine quitta le rat, et celui-ci se fit faire des habits de mer et des bottes. Quand il arriva le lendemain à bord, les matelots ne purent s’empêcher de rire en le voyant avec ses petites bottes et sa petite vareuse.

— M’avez-vous fait porter sur le rôle d’équipage ? demanda le rat.

— Oui, mousse.

Le lendemain le capitaine fit établir les voiles, et le rat mousse lui demanda la permission d’aller larguer le petit hunier.

— Comme tu voudras, dit le capitaine.

Dès que le rat eut la permission, il se mit