Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Madame, cette jeune fille est trop jolie et trop fraîche pour être morte ; si vous voulez, nous allons lui ôter sa robe pour mieux la réchauffer.

Dès que la robe eut été enlevée, Toute-Belle ouvrit les yeux et demanda : « Où suis-je ? »

Alors le roi et la reine lui dirent qu’elle était chez des gens qui lui voulaient du bien, et ils lui demandèrent de raconter son histoire. Elle leur dit ce qui lui était arrivé jusqu’au moment où, ayant revêtu la robe rouge, elle était tombée sans mouvement. Mais, dit-elle, je voyais tout ce qui se passait autour de moi ; j’ai entendu les dragons qui pleuraient en me faisant leurs adieux, mais je ne pouvais ni parler ni remuer.

Le roi envoya chercher les trois dragons, qui furent bien heureux en voyant que Toute-Belle était vivante : le roi les récompensa et dit :

— Toute-Belle sera ma femme, si elle le veut ; mais avant de me marier avec elle, je veux faire venir sa mère et sa bonne.