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payer, je veux que tu renonces à mon âme, et que tu promettes de ne jamais mettre les pieds à bord d’aucun navire.
— Jamais ! s’écria le diable.
— Nous allons bien voir, dit le missionnaire.
Il jeta de l’eau bénite dans les yeux du diable, qui criait comme un chat qu’on échaude. Il fut à la fin obligé de renoncer par écrit à l’âme du capitaine Jean, et il s’enfuit en poussant des cris à faire trembler.
Le capitaine remercia le missionnaire et lui donna de l’or autant qu’il voulut. Il retourna ensuite à Saint-Malo, et avec son chargement d’or, il devint riche et ses trente marins aussi.
Et s’ils ne sont pas morts ils vivent encore.
(Conté en 1882 par Joseph Macé, de Saint-Cast, novice, âgé de 15 ans).