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Au bout de trois mois, ils eurent un coup de vent et ils furent obligés de relâcher dans un port chinois. Dès qu’ils y furent, il vint à bord un monsieur qui parlait français ; il dit au capitaine qu’il était missionnaire et lui demanda la permission de dire le lendemain la messe à son bord.

— Je veux bien, répondit le capitaine. Et il pensait que ce serait une bonne occasion de se défaire du vieux, vieux bonhomme qui était venu du vaisseau noir, et il raconta tout au missionnaire.

— Vous n’avez rien signé ? demanda celui-ci.

— Non, j’ai promis simplement de me donner au diable.

— Vous a-t-il aidé à charger le navire ?

— Il n’y a pas mis la main.

— Hé bien ! vous allez lui dire que c’est demain que vous signez, et j’arrangerai tout cela.

Le capitaine alla trouver le vieux, vieux bonhomme, et lui dit :