Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Aussitôt que le soleil fut couché, il leva sa pèle, et, à la place de la couleuvre, il vit une belle demoiselle.

C’était la fille de la fée qui avait dit au bonhomme de se tenir toute la journée près du pont des Planchettes. Elle avait été changée en couleuvre pour une journée, et elle était obligée d’aller se placer près du pont des Planchettes, sur la route du Gouray à Collinée, et, si elle n’avait pas été préservée par la pèle, les gens l’auraient tuée, car ils n’auraient pas su que c’était la fille à Margot la Fée et ils l’auraient prise pour une couleuvre ordinaire.

Margot la Fée récompensa bien le bonhomme, qui depuis, avait toujours autant d’or et d’argent qu’il en pouvait dépenser.


(Conté en 1881 par Jean Soulabail, du Gouray, charron, âgé de 60 ans).