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Les gens du roi arrivèrent et il leur dit :

— Comme M. le marquis arrivait dans son carrosse, il est venu une bande de brigands qui l’ont attaqué, volé et mis nu comme la main.

Les gens du roi allèrent chercher des habits chez leur maître et ils les apportèrent à compère le Renard, qui dit :

— Ceux qui nous ont été volés étaient plus beaux, mais n’importe ; mais cela empêchera toujours M. le marquis de s’enrhumer.

Le marquis de Carabas et compère le Renard vinrent à la cour ; le roi le reçut de son mieux et il lui dit qu’il aurait bien voulu voir son château ; le garçon répondit qu’il ne demandait pas mieux, car il avait confiance dans l’adresse de compère le Renard, qui lui voulait du bien.

Ils se mirent en route, et compère le Renard, tout doré, marcha devant eux. Il arriva dans une prairie où des lavandières mettaient du beau linge à sécher.

— Vous ne voyez pas le roi venir ? leur demanda-t-il.