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comme tu es beau ; le bout de ta queue est comme de l’or.

— Si vous voulez venir avec moi, vous serez aussi belles et aussi dorées que moi, répondit-il.

Les perdrix le suivirent, et compère le Renard les mena au roi, à qui il dit :

— Sire, voilà des perdrix que le marquis de Carabas vous envoie.

— Il est donc bien riche, le marquis de Carabas ! dit le roi ; que veux-tu pour ta peine, compère le Renard ?

— Je voudrais que vous me fassiez dorer les quatre pattes.

Le doreur vint dorer les quatre pattes à compère le Renard, et il était encore plus beau qu’avant. Comme il s’en revenait, il passa près d’un champ où il y avait une bande de lièvres.

— Ah ! compère le Renard, s’écrièrent-ils, comme tu es beau ! ta queue et tes pattes ont l’air tout en or.

— Si vous voulez venir avec moi, vous serez aussi beaux et aussi bien dorés que moi.