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Un jour qu’il était monté dans son cerisier, compère le Renard passa et lui dit :

— Que fais-tu sur cet arbre ; marquis de Carabas ?

— Je cueille des cerises. En veux-tu, compère Renard ?

— Volontiers ; je te remercie.

Le garçon lui donna des cerises, et des plus belles ; compère Renard en mangea quelques-unes, puis il alla porter au roi celles qui lui restaient.

— Sire, dit-il, voilà des badies que le marquis de Carabas vous envoie.

— Il est bien riche, le marquis, pour avoir des cerises aussi belles ; qu’est-ce que tu veux pour ta peine, compère le Renard ?

— Je désirerais, dit-il, que vous me fassiez dorer le bout de la queue.

Le doreur vint dorer la queue du Renard, qui s’en alla, et sa queue brillait au soleil. Comme il s’en revenait, il trouva des perdrix sur sa route.

— Compère le Renard, lui dirent-elles,