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de rats et de souris, qu’on ne pouvait faire un pas dans la maison sans marcher sur leurs cadavres.

Le seigneur du pays ayant appris qu’un étranger possédait un animal si merveilleux, le fit venir à son château. Il y avait là tant de souris et de rats, que lorsque le seigneur était à table les souris couraient sur les plats, et que les rats mettaient les pieds dans la soupe.

Le jeune garçon vint au château ; son chat étrangla plus de cent souris et autant de rats, en moins de rien. Le seigneur lui demanda à acheter son chat.

— Je le veux bien, répondit-il ; mais à la condition que vous me donnerez deux beaux mulets, chargés d’or.

— Volontiers, dit le seigneur ; mais il faut aller chercher la famille de cet animal, afin que tout le pays soit peuplé de sa race.

Le jeune garçon laissa son chat au château, et revint dans son pays où il acheta à bon