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maison où il demanda asile pour la nuit. Mais il était à peine couché, lorsqu’il entendit les gens dire qu’il leur fallait se lever le lendemain, bien avant le soleil.

— Pourquoi, demanda-t-il, avez-vous besoin de vous lever si matin ?

— C’est, répondirent-ils, parce que nous sommes obligés d’aller au bord de la mer chercher le jour dans des charrettes.

— Vous n’aurez pas besoin d’y aller demain, leur dit-il ; J’ai un petit animal à plumes : chez nous on l’appelle un coq ; dès qu’il aura chanté, le jour arrivera.

Les gens du pays avaient bonne envie de savoir si cela était vrai, et de peur de manquer d’entendre chanter le coq, ils ne purent s’endormir cette nuit-là. Au matin, le coq se mit à chanter ; aussitôt les gens de la maison se mirent à la croisée, et virent que le jour arrivait. Ils se hâtèrent d’aller raconter la chose au seigneur du pays, qui fit venir le garçon, et lui demanda à acheter l’animal qui faisait venir le jour.