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mées dans un château, et qu’ils voulaient épouser. Les murs de ce château étaient si hauts qu’on ne trouvait pas d’échelles assez longues pour arriver jusqu’au sommet, et il n’y avait pour y pénétrer qu’une porte basse toute en fer, et si épaisse qu’il n’était pas possible de l’enfoncer. Sur le haut du mur rôdait un dragon qui lançait des flammes, et il ne s’endormait que pendant que sonnaient les douze coups de midi.

Les géants demandèrent au petit garçon s’il était assez adroit pour envoyer une flèche dans l’œil du dragon et le percer jusqu’à la cervelle, et il répondit qu’il pensait bien pouvoir le faire.

Un peu avant midi ils s’approchèrent du château sans faire de bruit, et le petit garçon se glissa le plus doucement qu’il put, jusqu’à un grand arbre qui n’en était pas très éloigné ; il y grimpa, et attendit l’heure où le dragon devait s’endormir.

Dès que sonna le premier coup de midi, le dragon, qui se trouvait alors juste en face de l’arbre, se coucha et ferma les yeux. Alors le