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manger, l’autre sauta sur lui, et ils se battirent. Le petit garçon ajusta encore une flèche qui atteignit le bout du nez du géant qui regardait lutter les deux autres, et croyant que c’était l’un d’eux qui l’avait frappé, il se mit à leur donner de grands coups de poing. Alors le garçon lança encore une flèche qui blessa au doigt le troisième géant.

Les géants finirent par s’arrêter, car ils étaient lassés tous les trois, et l’un d’eux dit à son voisin :

— Pourquoi m’as-tu donné un soufflet ? je ne t’ai pourtant pas pincé.

— Je n’ai frappé personne le premier, répliqua l’autre.

— Ni moi non plus, dit le troisième ; il doit y avoir quelqu’un de caché par ici, qui nous a joué ce mauvais tour.

Ils aperçurent alors les flèches, et se mirent à regarder autour d’eux et, en levant les yeux, ils virent le petit garçon dans son arbre.

— Ah ! petit gredin, lui crièrent-ils, c’est toi qui es cause que nous nous sommes bat-