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LA HOULE DU CHÂTELET


Il y avait une fois à Saint-Cast un laboureur qui s’appelait Marc Bourdais ; mais, suivant l’usage du pays, il avait une signorie[1], et on le nommait communément le bonhomme Maraud. Un jour qu’il était à charruer auprès de la pointe du Châtelet, il entendit corner, et le son de la trompe semblait venir de dessous terre.




Il dit à son domestique qui touchait les chevaux :

— Entends-tu, gars ?

— Oui, répondit-il, c’est le corne[2] des fées.

— Crie-leur de nous apporter une gâche de pain.

Le domestique s’arrêta, et cria de toute sa force, mais bien gentiment :

  1. Sobriquet.
  2. La trompette.