Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand son commandant l’avait vu revenir, il s’était bien aperçu qu’il n’avait plus le même sabre qu’en partant :

— Comment, lui dit-il, tu n’as plus ton sabre ?

— Non, il m’a été volé, mais celui que j’ai peut bien le remplacer.

Au moment où il allait passer en conseil de guerre, l’ennemi se présenta, et le commandant dit qu’il fallait mettre devant les autres les soldats qui étaient en prison.




Jean Cate était bien content, parce qu’il n’attendait que le moment de se servir de son épée. Il demanda au commandant la permission de marcher en tête de tous les autres ; elle lui fut accordée ; mais, comme on voulait lui donner un sabre au lieu de son épée qui était petite, il répondit :

— Non, non, laissez-la moi, je veux l’essayer.

Il marcha devant les autres, et, quand il vit l’ennemi il dit :

— Mon épée, tranche la tête à mille ennemis du même coup.

Aussitôt mille soldats tombèrent à terre. Le commandant disait :