comme les chemins et blanches comme la neige, qui étendaient du linge sur les gazons de la falaise.
Une semaine après, un jour qu’il n’était pas de service, il aperçut la dame, et il se hâta de sortir du fort, emportant une perche comme s’il voulait aller pêcher. Il arriva auprès de la Houle, où il vit une table dressée, couverte d’une jolie nappe blanche, sur laquelle étaient des gâteaux, des fruits, du vin et deux verres. Jean Cate s’avança, bien content ; la dame s’assit sur une chaise, et invita le soldat à s’asseoir à côté d’elle sur une seconde chaise.
— Eh bien, Jean Cate, es-tu bien guéri ?
— Ah ! oui, Madame, répondit-il.
— Je ne veux pas que tu m’appelles Madame.
— Aimez-vous mieux que je vous appelle Mademoiselle ?
— Oui : c’est ainsi qu’on me nomme.
— Est-ce votre vrai nom ?
— Oui, car je suis demoiselle ; mais mon vrai nom est la Fleur du Rocher.