Point-du-Jour errait à l’aventure ; il ne savait pas trop où il se trouvait, mais il lui semblait qu’il n’était pas loin de l’endroit où demeuraient ses parents. Il vit venir un lézard qui lui dit :
— Te rappelles-tu que je t’ai délivré de l’ogre parce que tu m’avais tiré de sous la pierre qui m’écrasait ? Voici encore une petite boîte ; il ne faudra pas l’ouvrir avant d’être chez toi ; c’est du bonbon qu’il y a dedans.
À peine se fut-il remis en route qu’il vit une fauvette qui volait auprès de lui :
— Te souviens-tu, lui dit-elle, du jour où tu as ramassé mes petits qui étaient tombés par terre ?
— Oui, répondit-il.
— Voici un œuf que je te donne ; quand tu auras besoin de vêtements, tu n’auras qu’à le casser, tu y trouveras la plus belle toilette que tu aies jamais vue.
Un peu plus loin il vit une colombe blanche.
— Point-du-Jour, lui dit-elle, tu as tiré de peine un lézard et des fauvettes.
— Oui, répondit-il.
— C’étaient mes sœurs ; pour te récompenser, voici un petit talisman ; tout ce que tu lui demanderas te sera accordé.
Point-du-Jour remercia la colombe et se remit en route ; il arriva à la maison de son père. Quand ses deux sœurs le virent, elles s’écrièrent :
— Ah ! voici ce petit propre à rien qui revient ; est-ce qu’il n’aurait pas mieux fait de rester où il était, puisqu’il s’était sauvé ?