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sur son dos un bissac dont l’une des poches enfermait la nuit et l’autre le jour ;




tous les deux consentirent à monter dans la charrette, et le bignet se disait avec joie que les talents divers de tous ces gens pourraient lui être d’un grand secours si le roi lui imposait quelque nouvelle épreuve.

Il rencontra enfin un guerrier dont le sabre pouvait trancher à sept lieues de distance ; il l’invita à se joindre à ceux qui étaient déjà dans la charrette, et, comme à ce moment le soleil allait se coucher, il fit reprendre à son attelage le chemin du château, où, dès son arrivée, il présenta au roi les gens qu’il avait recueillis sur la route.

— C’est bien, dit le prince, je suis content de toi : demain tu auras encore autre chose à faire. J’enverrai à une ville éloignée d’ici des pigeons, en donnant l’ordre de les faire repartir dès leur arrivée ; un peu plus tard, je lâcherai une seconde volée de pigeons qui