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Il prit sur son dos un sac de hardes qui venaient d’être lavées, et alla les porter sur un tertre exposé au soleil et au vent, tout près du champ de la Houle ; il les étendit pour les faire sécher, puis il se cacha derrière un rocher et chargea son fusil, pensant que peut-être l’homme de la grotte viendrait voler quelques-unes des pièces qui étaient au hâle. Il n’y avait pas dix minutes qu’il était embusqué, quand il vit venir Faîto et une fée qui se mirent à ramasser le linge qu’on avait mis à sécher.




Il ajusta bien le vieux marin et lâcha son coup de fusil, mais, quoiqu’il fût certain de l’avoir touché, Faîto ne lui parut pas plus blessé que s’il avait reçu un coup de balai, et il s’avança vers le jeune marin qui lui dit :

— Ah ! c’est toi, mauvais sorcier, qui m’as volé ma vache et mes