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autres, il retourna au village de la Roulette où demeuraient ses parents et il ne pensait pas plus à Faîto que si jamais il ne l’avait rencontré.

Il y avait tout auprès de la Houle de Chêlin une pièce de terre qui bordait la falaise : elle appartenait aux parents du marin et servait de pâture à leurs bestiaux : souvent il les y conduisait quand il allait pêcher à la perche sur les rochers de la pointe du Heussé. Un jour que tout en jetant sa ligne il regardait autour de lui, il vit de loin un homme qui se tenait parmi les rochers à l’entrée de la Houle de Chêlin ; et aussitôt, il songea au matelot Faîto avec lequel il avait navigué quatre années auparavant.




— C’est singulier, se dit-il, de voir un homme à un tel endroit à cette heure de la marée : si c’était le vieux marin ?

Quelques jours après, en allant chercher les vaches qui étaient entravées et passaient la journée dans les champs, il s’aperçut