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ans et la Belle aux cheveux d’or sont ici depuis quelques jours ; ils ne veulent ni boire ni manger et ne font que pleurer, et les médecins ne savent que leur faire.




— Si vous voulez me les montrer, j’essaierai de les guérir, dit Jeannot, et je serai peut-être plus heureux que les autres.

Le roi le mena à l’endroit où était le Merle blanc, triste et morfondu dans sa belle cage. Dès que l’oiseau aperçut le petit roi Jeannot, il agita ses ailes, et s’écria :

— Ah ! voici celui qui m’a tiré de la vilaine cage et mis dans la belle !

Aussitôt il siffla un air joyeux, et bientôt il mangea avec avidité les graines qui étaient devant lui.

Lorsque le petit roi Jeannot entra dans la chambre où la Belle aux cheveux d’or était assise et pleurait, elle essuya ses larmes et dit en souriant :

— Voici mon sauveur, celui qui m’a délivrée des griffes du lion !

Alors Jeannot se jeta aux pieds de son père qui le reconnut et l’embrassa, et sa mère fut aussi bien joyeuse, car elle avait cru que son fils était perdu.

Le roi apprit la méchanceté des deux aînés qui avaient voulu tuer