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sa fille était bien mal. Le capitaine lui répondit de soigner de son mieux sa petite fille, car s’il venait à la perdre, il ne s’en consolerait jamais.

Mais la méchante belle-mère fit courir le bruit qu’Euphrosine était morte, et elle l’écrivit à son mari. Elle fit faire une châsse qu’elle remplit de terre et de cailloux, et on l’enterra dans le cimetière : tout le monde croyait Euphrosine trépassée, et Césarine n’osait rien dire parce qu’elle avait peur de sa mère.




La belle-mère alla trouver une méchante vieille fée qui était l’ennemie de la marraine d’Euphrosine, et elle la pria de l’emmorphoser[1] ; mais elle lui répondit que tant qu’elle posséderait sa baguette et sa bague, elle n’aurait aucun pouvoir sur elle, et elle lui dit où elles étaient cachées. La méchante femme s’en empara, et la vieille fée vint pour emmorphoser Euphrosine ; mais elle dit à sa belle--

  1. Métamorphoser.