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La petite Césarine alla se cacher auprès du champ où sa sœur gardait ses moutons ; elle savait que sa sœur avait été nommée par une fée, mais elle ne vit point sa marraine ; Euphrosine mangea un bon morceau de pain beurré, et Césarine la vit, mais elle n’était point méchante, et elle ne dit rien à sa mère :

— Qu’as-tu vu ? lui demanda celle-ci quand elle rentra.

— Rien.

— Je parie, dit la belle-mère, que ce soir quand elle va rentrer elle ne voudra pas souper.




Lorsqu’Euphrosine revint à la maison, sa belle-mère lui donna un morceau de pain moisi, mais la petite fille répondit qu’elle n’avait pas faim et elle ne le toucha pas.

La belle-mère se dit :

— J’irai à mon tour demain, et je saurai tout.

Le lendemain, la méchante femme se rendit aux champs presque