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— C’est toi, gros voleur, qui m’as donné un âne qui n’avait de la vertu que pour deux fois. Norouâs, rends-moi mon lin !

— Ah ! répondit Norouâs, tu veux donc m’enlever tout ce que j’ai !

— Norouâs, rends-moi mon lin ou je vais te tuer.

— Je vais t’enlever comme une guibette, répondit le vent qui se mit à souffler.

Mais le bonhomme criait : — Norouâs, rends-moi mon lin !

Et Norouâs lui dit :

— Tiens, vieux bonhomme, voilà un bâton ; quand tu diras :




« Bâton, déplie-toi, » il se mettra à frapper ; lorsque tu voudras l’arrêter, tu diras : Ora pro nobis. En t’en allant, passe par l’hôtel où tu t’es arrêté, c’est là qu’on t’a volé ta serviette et ton âne.

Cette fois, le bonhomme était bien content ; en s’en allant, il