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Lorsque le bonhomme arriva chez lui, sa femme lui dit :

— Et Norouâs, t’a-t-il bien payé ?

— Oui, répondit-il ; tends ton tablier sous la queue de l’âne. « Âne, fais-moi de l’or ; » commanda-t-il.

L’âne ne bougea pas ; le bonhomme répéta encore : « Âne, fais-moi de l’or ; » rien ne tomba dans le tablier, et il était si furieux qu’il prit un bâton pour tuer son baudet.




— Vieux fou, lui dit sa femme, voilà la seconde fois que tu te laisses attraper.

— Ah ! Norouâs, s’écria le bonhomme, cette fois-ci, je vais te tuer.

Il prit son bâton, et quand il arriva à l’hôtel, il dit :

— Norouâs m’a encore attrapé, mais cette fois-ci, je le tuerai.

— Ne manquez pas de repasser par ici, lui répondit l’hôtesse.

Le lendemain il se leva de bonne heure, gravit la montagne, et dit à Norouâs :