Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vendez-moi votre oiseau, bonne femme, dit-il ; je vous le paierai bien.

— Ah ! ma mère, s’écrièrent les enfants, gardez-vous de donner l’oiseau ; nous serions bien chagrins s’il n’était plus ici.

— Je vous compterai mille francs, dit le prince, si vous voulez me laisser l’emporter.

— Non, ni pour or ni pour argent, nous ne voulons nous défaire de ce gentil chanteur.



— Eh bien ! dit le fils du roi, je me marierai à la fille de la maison, à la condition que le jour des noces on me serve pour mon dîner le petit oiseau bleu.

Les garçons ne voulaient pas consentir à tuer leur petit ami ; mais leur sœur regarda le fils du roi qui était un beau garçon et ne lui déplaisait point, et elle supplia ses frères de la laisser devenir princesse : comme elle pleurait en disant cela, les deux garçons,