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Ursulines[1], qui avaient, à côté de leurs pensionnats, des écoles gratuites de filles. Les généreuses initiatives de César de Bus, de saint Pierre Fourier, du P. Romillon commençaient à porter leurs fruits. Mais, ce n’étaient encore que des commencements et il ne s’agissait, d’ailleurs, que d’écoles de filles.

L’Œuvre personnelle de Démia

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : Au moment où Ch. Démia vint à Lyon, la masse des enfants du « pauvre peuple » y était dépourvue d’instruction et des moyens de s’instruire.

Démia lui-même n’écrivait-il pas aux magistrats lyonnais, qui en savaient bien quelque chose, que leur ville manquait d’écoles pour ces enfants si dignes d’intérêt ?

Et puis, l’œuvre de Démia n’est-elle pas là, précisément, pour souligner cette carence infiniment regrettable ?

Or, si Lyon manquait d’écoles populaires, à

  1. Cf. La Merveilleuse Histoire (merveilleuse aussi par la façon dont elle est racontée) des premières Ursulines françaises, par le chanoine L. Cristiani, doyen de la Faculté Catholique des Lettres de Lyon. — Vitte, 1935.